jeudi 2 juin 2011

Les premices d'un jumelage kota bharu-montpellier

Le chemin qui nous mene a la frontiere est impressionant, les 200 derniers kilometres sont parsemes de barages militaires. Nous prenons alors conscience du danger dans cette region. Il y a quelques semaines, une bombe a denouveau frappe le sud de la Thailand. Le conflit est cause par le manque de reconnaissance que subissent la communaute muslmane thailandaise. 
Le contraste entre la Thailand bouddhiste et cette region domine par l'Islam ou chaque femme porte le voile est saisissant. Nous aprehendons notre arrivee en Malaisie, nous ne savons pas quelle attide adoptee, quel est le degre d'integration des touristes...



Vetues de nos vetements les plus sobres, nous arrivons en fin de matinee a Kota Bahru , ville situee a 40 km de la frontiere. L'accueil des Malais nous surprend par leur attitude chaleureuse. Les sourires et les conseils offerent par la plupart d'entre eux dissouent nos peurs. Nous nous sentons de plus en plus a l'aise. Leur comportement est simple, respectueux, discret tout en restant prevenant. 
Nous grimpons les marches d'une guest house, la lourdeur de l'air fait perle des gouttes de sueur sur nos joues. Nous nous adonnons a notre activite favorite: tester la qualite du matelas de notre nouvelle chambre. 
3h plus tard la tete enfouie dans l'oreiller, Gogo secoue Kelly et n'en revient pas "Kelly reveille toi! Il est deja 7h!!"
Depitees, nous descendons a la reception a afin d'assouvir notre deuxieme passion: remplir nos estomacs a double fond. Deux jeunes malais patientent oisivement derriere le comptoir.

"Excuse me, do you know a vegetarian restaurant?"

"Yes of course, we wanted to go there, do you want to join us?"

" Yes, why not!"

Nous nous demandons interieurement, dans quels beaux draps nous nous sommes encore fourees!

Les deux malais qui nous font face dans ce restaurant chinois sont d'une gentillesse remarquable. L'humour devient vite le centre de nos conversations. A notre demande, ils acceptent de nous apprendre les bases de la langue malaise, en contre partie nous leur enseignons le francais.
L'un d'entre eux, Matt lance alors un pari. Si a la fin du repas, nous parvenons a nous souvenir de la premiere lecon, l'addition est pour lui. Aparemment ce pauvre bougre ne connait pas suffisemment les Phukets pour savoir qu'elles feraient tout et n'importe quoi pour relever un defit impliquant de la nourriture!
La derniere bouchee avalee, notre visage affiche un sourire narquois, nous recitons avec aisance et familiarite les formules de courtoisies malaises. 

Depite mais impressionne, il se dirige de lui meme, trainant les pieds vers le comptoir pour regler la note.
Un fou rire general se propage et scelle d'hors et deja une amitie profonde.
De retour a ce qui nous semble deja etre notre maison, nous prenons place dans le salon. 
Comme pour celebrer notre adoption dans cette nouvelle famille, ils nous baptise par des noms malais. Kelly sera Minah (honnetete) et Gogo Siti (sunshine). Satisfaite de ce nouveau patronyme, nous plongeons corps et ames dans la culture de ce merveilleux pays. Attires par la culture francaise, nos amis exigent a leur tour de beneficie de nouveaux nom. Matt devient Jean, Meddhi se transforme en Pierre et forment une belle paire de Jean Pierre. Le tenebreux Kama reste jusque la en retrait avec les autres touristes devant la tele, ne peut resister a la bonne humeur ambiante, rejoint notre cercle sous le nom de Ludovic.
Lorsque Pierre demontre ses talents de guitariste en suppliant "Minah, Siti don't gooo, don't goooo", Kelly degaine son ticket pour les iles Perhentian et annonce fierement a sa comparse: 

"Moi je reste un jour de plus, avec ou sans toi..."
Notant l'hesitation de Gogo, elle s'empresse d'ajouter:
"Enfin c'est quand meme mieux si tu reste"

Sans grande conviction, Siti accorde sa confiance a Minah et cours vers l'inconnu.
Une nuit de repos s'impose, en prevision des visites culturelles du lendemain.

A leur grand desarroi, vendredi est un jour ferie pour les musulmans, la quasi totalite des etablissements sont fermes. Une fois de plus, la seule decouverte historico-amico-culturel des Phukets sera les recoins du canape de la guest house!
En compagnie de leurs nouveaux amis, Siti et Minah realisent se plonge dans la vie de l'auberge Malaise.
Gogo se prend rapidement pour le boss et accueil sans complexe les nouveaux clients et Kelly arpente les couloirs une serpillere a la main.

Une fete improvisee s'organnise sur le toit de l'immeuble. Berces par les melodies du chant et de la guitare, chacun s'extasie et reprend en coeur les refrains joyeux!
L'euphorie atteint son paroxysme lorsque les eclats de rires se succedent a un rythme fou.
La simple idee de ne jamais les revoir assombri le ciel etoile de cette douce soiree.

Tels de vieux marins, tout l'equipqge est present sur le pont, nous agitons nos mouchois avec un gout amer avant de s'engouffrer dans le vehicule qui nous menera aux iles Perhentian.

Sans trop y croire nos esprits recitent en boucle une comptine de notre enfance "Ce n'est qu'un aurevoir mes freres, oui nous nous reverrons".

A gauche Jean, a droite Ludo

Pierre & Siti


Jean & Minah




4 commentaires:

pelure de togu a dit…

ha ha ! je vous ai bien imaginé dans l'auberge ! gogo en boss et kelly arpentant les couloirs avec la serpillère !
la bonne auberge, deux balais,(les jean pierre) une minette et le soleil qui brille !

katyayaya a dit…

MINAH ET SITI! plutot pas mal comme surnom!!

Mataahari a dit…

Bons baisers de Russie ou je vis des qventures extraordinaires. Sur un nuage a 1000 kms heures. je suis si heureuse de pouvoir vous en parler bientot. c est une histoire d amor entre la Russie et moi. suite de vive voix tres vite. mille bisous ensoleilles

Pierre Antoine a dit…

z'êtes où ??? on vous interdit de communiquer vos secrets avec nous ?? dépéchez_vous on vous attend !!!!

bisous les pukets